
En 2018, 2 ans avant la fermeture de la centrale de Fessenheim, le gouvernement prépare déjà le terrain. Lors d’une visite dans le Haut-Rhin, Sébastien Lecornu, alors secrétaire d’État chargé du changement environnemental, a soutenu la création imminente d’une SEM : une société d’économie mixte, avec des acteurs publics et privés.
.@sablecornu Se félicite de la volonté générale de la communauté, de la Chambre consulaire, des autorités allemandes, @CaissedesDépôts Et @EDFofficiel Travailler à la création d’une société d’économie mixte pour gérer l’éco-aménagement du territoire. sur son territoire #Fessenheim pic.twitter.com/N8wkgMQTrn
– Préfet du Haut-Rhin (@prefect68) 13 avril 2018
En avril 2021, la société NovaRhena est née. Il vise à développer un domaine de 220 hectares, soit l’équivalent de 300 terrains de football, répartis sur différentes parcelles autour de Fessenheim.
Nous nous sommes rendus dans un quartier délabré spécifiquement géré par la communauté communale. NovaRhena devait y accueillir des entreprises innovantes, mais aucun chantier n’a encore vu le jour, car un événement inattendu s’est produit. La surface constructible est en fait deux fois plus petite que prévu.
Initiés, quels sont les intérêts de Noverhena ?
Gerard Hough, président de l’Open Mixed Syndicate, est propriétaire du terrain
Gérard enlace le fauteuil propriétaire des lieux en avouant : “Nous étions sur une superficie de 220 hectares, mais du fait de la richesse écologique qui existe dans ce secteur le long du Rhin, les autorités environnementales ont approuvé notre aménagement de 80 hectares.“
Le projet a été réduit car le terrain était plus petit que prévu. Résultat : les autorités locales décident de retirer les services de NovaRhena. La société a donc été dissoute en octobre 2022.
Pourtant, la moitié de son capital, soit 480 000 euros, a déjà été dépensé.
L’argent des gens a été gaspillé.
Raphaël Shellenberger, député du Haut-Rhin (LR)
Raphael Schellenberger, député du Haut-Rhin (LR), a dénoncé le gaspillage de l’argent public : «SEM NovaRhena est clairement un outil politique. C’était un panneau d’affichage à sa création, mais ce n’était pas un outil technologique au service de la région. Je ne sais pas si nous avons sacrifié l’argent public, bien sûr que nous en avons gaspillé beaucoup.“
Comment expliquer qu’un demi-million d’euros ait été dépensé sans qu’aucun chantier ne voie le jour ?
La présidente de Novarena, Lara Million, au moment de sa dissolution, a parlé des coûts de fonctionnement inhérents au projet selon elle : “Quand une startup est créée, elle prend des financements. Il a une idée géniale qu’il essaie de développer. [Dans le cas de NovaRhena]Il y avait des frais d’étude, des frais de traduction et des frais de salaire du directeur.“
Depuis, les communes et les conseils régionaux, copropriétaires des terrains, organisent eux-mêmes le défrichement des parcelles. Leur développement devrait débuter la semaine prochaine.
Parmi nos sources :
– Flux Twitter déroulant
Ceci est une histoire #Fiasco UN #Fessenheim: #NavarhenaUne entreprise créée par les pouvoirs publics pour relancer l’activité économique après l’arrêt d’une centrale électrique #Nucléairea jeté l’éponge sans mener un seul projet, mais a tout de même dépensé 480K€ – # fil de discussion ⤵️ @frdossant
— Antoine Polez (@AntoinePollez) 14 octobre 2022
Dossier de consultation initial Développement EcoRhena
Projet Territoire de Fessenheim