
Que reste-t-il de la production de plusieurs milliers de litres de gel hydroalcoolique chez Thepenier Pharma et Cosmétiques, qui fabrique des dentifrices, des produits de soin et de maquillage pour de grandes marques internationales, à Saint-Langis-les-Mortagne dans l’Orne ? Un parfum.
Comme une grande partie du secteur, les sous-traitants pharmaceutiques et cosmétiques ont tourné la page et repris le cours normal de leurs activités. Et à un rythme assez soutenu. « Covid a retardé nos activités de six mois. Nous avions un bon carnet de commandes en 2020, avons connu un léger ralentissement en 2021 et réalisons une bonne année 2022 avec un chiffre d’affaires de 21 millions d’euros et une croissance d’environ 10% », Détails Fabrice Coriton, directeur du site.
Leader mondial et premier exportateur, la filière parfumerie-cosmétique française connaît le succès.
Mieux que d’autres secteurs
Les cosmétiques ont résisté. Dans un environnement très concurrentiel, il est même relancé, et “Mieux que les autres acteurs économiques” : + 14% en 2021. UN “accomplissement” Dont Christophe Masson, Directeur Général de la Cosmetic Valley, 246 000 emplois et 3 200 entreprises en France est très fier.
« Le marché mondial est en croissance, principalement tiré par le dynamisme de l’Asie, où il connaît une croissance annuelle moyenne de 5 %. L’export reste le véritable levier de croissance des entreprises du secteur, dans tous les maillons d’une chaîne de valeur qui existe entièrement en France. »
Avec ses 250 entreprises employant 16 000 salariés, la Normandie est une région phare de la Cosmetic Valley. La filière logistique, et notamment le port du Havre, d’où partent 80% des produits cosmétiques fabriqués en France vers le reste du monde, est l’une des forces de la filière française.
Depuis son bureau de Can, Marjorie Minnell, à la tête de Charlotte Bio Brands, pionnière du maquillage bio en grande distribution, connaît elle aussi une croissance, mais en pente plus douce que les grands acteurs du secteur. présent à l’émission prêt France, il évoque le poids des mots “Paris” et “Made in France” sur ses 132 produits : « Pour les clients du monde entier, c’est un gage de qualité et de sécurité. »
Christophe Mason ne cache pas l’importance de mettre en place des innovations à maintenir. “ En dix ans, la Corée du Sud s’est hissée à la quatrième place des pays exportateurs. La France doit passer à l’offensive, moderniser ses usines, normaliser le secteur. » Recrutement aussi : Actuellement 12 000 postes sont à pourvoir dans le secteur.