
Les amateurs de suspense devraient être à leurs dépens : quatre cents délégués du Congrès européen Ecologie-Les Verts (EELV) s’apprêtent à élire officiellement leur nouvelle secrétaire nationale, Marine Tondelier, samedi 10 décembre, à Rongis. Peu connu du grand public, l’élu du Pas-de-Calais va prendre les rênes d’une équipe en crise.
Les résultats décevants de Yannick Jadot à l’élection présidentielle (4,6 %) ont conduit le parti à un conflit entre l’ancienne candidate et députée écoféministe Sandrine Rousseau. Et les accusations de violences psychologiques portées contre le secrétaire national sortant Julien Bayou contre un ancien compagnon l’ont rendu vulnérable.
Marine Tondelier, 36 ans, qui s’est fait remarquer en affrontant l’Assemblée nationale à Hénin-Beaumont, est issue de la direction sortante du mouvement. Le candidat est arrivé largement en tête du premier tour du 26 novembre avec 47% des suffrages des députés.
Sur les cinq autres têtes de liste, toutes des femmes, seules deux ont obtenu plus de 10 % : Sophie Bussier (18 %), soutenue par Yannick Jadot, et Mélissa Camara (13,5 %), soutenue par Sandrine Rousseau et de la gauche. EELV.
tensions internes
Avec son leadership confortable, Marin Tondeliar est entré samedi en pourparlers avec ses concurrents pour s’assurer une forte majorité dans l’équipe dirigeante. Mais campagne contre le futur secrétaire national Dr “combiné” En dénonçant les luttes internes qui divisent le parti, il ne peut se protéger des tensions internes.
Il espérait déposer une seule motion de synthèse lors du vote final des quatre cents délégués, mais n’a pas pu regrouper toutes les autres motions autour de sa ligne.
Melissa Kamara peut en effet déposer sa propre requête. Son parti était devenu insatisfait des négociations qui duraient depuis plusieurs jours, notamment sur la question toujours épineuse de la répartition des quinze postes au Bureau exécutif et des relations avec la Nouvelle union populaire écologique et sociale (NUPES). En mai La France Insumés, entre EELV, le Parti socialiste et le Parti communiste.
Différences sur les élections européennes
A en juger par le fait que la ligne a été clairement choisie au premier tour par les ouvriers, Marine Tondelier a en effet mis en avant ses revendications : une proposition courte basée sur sa motion initiale, et sans développements possibles sur la question de la coalition et des élections européennes .
Un point de blocage pour le parti de Melissa Camara, qui veut porter haut les couleurs du Nupes et qui est partisan de ne pas fermer la porte à une liste de gauche commune aux élections européennes de 2024.
A l’inverse, Marin Tondelaer a promis une liste EELV indépendante aux élections européennes et veut privilégier la création d’une liste, plutôt que de rejeter le Nupes. “Le grand mouvement de l’environnement politique”.
Les Kamara Dal ont dénoncé et rejeté les postes qui leur étaient proposés au bureau exécutif « Gage de solidarité »C’est ce que demande Marine Tondelaer. “Ils ne peuvent pas critiquer de l’extérieur s’ils veulent représenter le parti.”Explique l’équipe des futurs dirigeants, qui veulent une équipe « Bienveillant et inclusif ». “Les voix différentes n’ont plus le droit d’exprimer leurs différences”Alain Coulombel, numéro deux sur la liste de Melissa Kamara, a déploré.
Les trois autres motions, qui pourraient négocier avec lui, devraient apporter de leur côté de nouvelles orientations.
Marin Tondelaer ambitionne de refondre le règlement intérieur de l’EELV – puisqu’il souhaite en changer le nom – souvent jugé lourd et peu propice à la conquête du pouvoir. Élus du Nord, qui protègent un “L’écologie populaire”désir “complet” Le parti, particulièrement dans les orientations de quartier rural et populaire, mobilisera plus d’un million de sympathisants écologistes d’ici la fin de son mandat.