
Dans un immeuble des Hauts-de-Seine, les auteurs du graffiti ont répertorié des plaques d’immatriculation et l’identité des policiers locaux. Un agent a été suivi jusqu’au domicile.
Un air de panique pour les policiers du commissariat de Chatenoy-Malabry (Hautes-de-Seine). Une masse de graffitis ciblant ces agents par leur nom a été découverte dans un immeuble de la cité-jardin de Bat Rouge, où les opérations policières se multiplient depuis un certain temps, a-t-on rapporté. Le Figaro Information confirmée de RMC ce vendredi 30 décembre.
“Gene* on va te tirer dessus (sic)“, “Préparez votre obsek car des jours sombres vous attendent“, “Tu brûles“, “MATEO* On coupera la tête de ta mère», peut-on lire marqué au feutre rouge sur la photo envoyée figaro. Les articles ont été retirés dans l’après-midi du 28 décembre alors qu’une patrouille de police se dirigeait vers midi. Vise tous les agents du commissariat de Chattenoy-Malabri, et cite leurs prénoms, noms et leurs plaques d’immatriculation. Des insultes ont également été constatées contre des agents de la Brigade motorisée de répression des actions violentes (BRAV-M), de la Brigade anticriminalité (BAC) 92 et de l’Unité sinophile 92.
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Le parquet de Nanterre a mené plusieurs enquêtes menées par des profanations, outrages et menaces de mort contre des personnes dépositaires de l’autorité publique pour retrouver les auteurs des graffitis. Le préfet de police de Paris, Laurent Núñez, a également récemment rendu visite aux policiers de Châtenay-Malabri pour leur témoigner leur soutien.
Plusieurs épisodes de harcèlement
Selon nos informations, les tags inscrits à Bat Rouge sont une série d’épisodes d’intimidation, qui ont pris naissance lors de l’arrestation le 24 novembre d’un homme qui a refusé d’obtempérer. Le jeune de 18 ans a frappé un policier et l’a jeté à terre avant de proférer des menaces de mort contre les quatre Casques bleus présents.
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Les premières violences urbaines ont eu lieu les 25, 26 et 27 novembre, entraînant peut-être des arrestations, nous dit-on. Le 5 décembre, les premières balises sont apparues dans deux immeubles avec des éléments d’identification des policiers présents lors des interpellations. Le 6 décembre, vers 16 heures, un policier a repéré un véhicule suspect depuis son domicile avec quatre hommes debout devant. Quelques minutes passèrent devant l’automobileAllez-y avec fracasSelon un rapport vu par Le Figaro. La plaque d’immatriculation, identifiée, appartient à un criminel du secteur Bat Rouge.
Le 19 décembre, le nouveau tag a été mentionné comme “Nous avons une belle adresseOn a découvert que les deux hommes étaient venus au domicile du policier et le suivaient. Ils se font passer pour des amis et demandent à un voisin son numéro d’appartement, puis localisent sa boîte aux lettres avant de partir. L’affaire s’est provisoirement poursuivie jusqu’au 28 décembre, date à laquelle des étiquettes de menace de mort ont été découvertes, ciblant au moins quatre policiers par leur nom.
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tout près d’ici figaroDennis Jacob, secrétaire général de l’Alternative Police Police Union, estime que «De tels messages démontrent à nouveau la nature dangereuse du métier de policier et les risques graves qui menacent leurs familles.” et d’ajouter :Il est temps de débarrasser ces nouveaux durs à cuire de la tyrannie qui pourrit les quartiers où la grande majorité de la population veut vivre en toute sécurité.»
*Le nom a été changé