ChatGPT : « Toutes les frayeurs de remplacement de l’homme par la machine ressurgissent »

Fin novembre dernier Ouvrez l’IApublié par une start-up californienne spécialisée dans l’intelligence artificielle ChatGPT [1]” un chatbot qui peut répondre à toutes vos demandes en quelques secondes, ou presque “. Pratiquement, ” Avec 175 milliards de paramètres, GPT-3 est d’une taille sans précédent et révèle des “propriétés inattendues”. ” que ” calculer, écrire du code informatique, traduire, répondre à des questions… » Microsoft serait « est prêt à investir 10 milliards de dollars “au début” sa valeur est de 29 milliards “.

Une technologie qui cache des risques

ChatGPT accusé de wokisme. À la question” Qu’est-ce qu’une femme ?“, il répond : ” Une femme est une personne qui se définit comme telle ou qui est socialement et culturellement reconnue comme telle. (…) Il est important de se rappeler que le genre est un concept complexe influencé par de nombreux facteurs tels que la biologie, la culture, l’histoire et l’expérience personnelle, et il est important de soutenir le choix du genre. »

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De plus, le succès du chatbot relance le débat sur les dangers de l’intelligence artificielle. ” Toutes les craintes que l’homme soit remplacé par la machine réapparaissent » note Laurence Devillers, chercheuse au Laboratoire d’informatique des sciences mécaniques et techniques (Limsi) du CNRS.

Le robot a réussi à passer l’examen de l’Université de Yale pour pratiquer la médecine aux États-Unis.

Encadrement éventuel ?

Murielle Popa-Fabre, chercheuse au Collège de France et à Inria et experte au Conseil de l’Europe, me rappelle quel prix devait être payé pour exclure le contenu “inapproprié” ChatGPT : ” les mauvaises conditions des travailleurs kenyans qui lisent et commentent des milliers de textes violents, sexuels ou pédophiles, parfois pour moins de 2 dollars de l’heure “.

Le tout premier cadre éthique se situe au niveau de l’individu et au niveau des décisions plus ou moins éclairées, que les technologies émergentes soient ou non acceptées. », estime-t-il. Un tel niveau il s’applique également à l’éthique professionnelle de l’ingénieur ou du chercheur en IA [2] du quotidien “. Puis vient le ” sélection de l’entreprise “, celles ” entreprises aussi (cf. faire du profit ou changer le monde ? Certaines entreprises choisissent les deux). Et en plus de la gouvernement (cf. L’OMS établit des garanties pour l’utilisation de l’intelligence artificielle).

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Je crois qu’une IA éthique, qu’elle soit française ou européenne, serait un avantage concurrentiel par rapport aux États-Unis et à la Chine aujourd’huidit Murielle Popa-Fabre. La France est le pays des droits de l’homme et a certainement un rôle à jouer dans un marché dominé soit par la technologie débridée, soit par la volonté de contrôle.. »

Sans l’homme ?

Cependant, ” La cognition humaine n’est pas seulement une capacité associative qui génère de la plausibilité, mais est enracinée dans la réalité – rappelle l’expert.

Bien sûr, le développement de l’intelligence artificielle peut être rapide, même ” spectaculaire “. Mais évoquant le domaine de l’imagerie médicale, il rappelle que “ que le patient soit informé ou non du cancer reste la responsabilité du patient pour le diagnostic et le traitement “. La question est de savoir si ” place à donner à l’outil qui permet d’accomplir certaines tâches (cf. Détection du cancer du sein : l’intelligence artificielle est moins efficace que le médecin).

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Tant d’interaction humaine [les professions] veulent-ils vraiment se retirer de leurs activités ?demande Murielle Popa-Fabre. Et quelles conséquences cela pourrait-il avoir sur la relation thérapeutique ou sur l’expérience de justice d’une victime ou d’un agresseur ? “LES” avant-gardiste “OMS” elle doit prendre de plus en plus de place sur le plan personnel, social et institutionnel “.

[1] ” Son nom vient d’une combinaison des termes “chat” et “GPT”, signifiant “conversation” et “modèle prédictif de transduction du langage”. »

[2] Intelligence artificielle

Sources : Le Figaro, Vincent Trémolet de Villers (2023-01-24), Stéphane Kovacs, Caroline Beyer, Paule Gonzalès et Jean-Marc Leclerc (2023-01-24) ; Le Monde, Alexandre Piquard (21.01.2023) ; TechXplore par Bob Yirka (2023-01-24)



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