
Ils soupçonnaient que leur village avait été pillé. Leur suspect, qui a été battu, est décédé à l’hôpital deux jours plus tard. Qui sont ces villageois qui ont participé à la bastonnade d’un homme de 39 ans à Escaren près de Nice (Alpes-Maritimes) le 12 octobre ? La réponse à cette question demeure pour l’instant dans ce petit village de 2 500 âmes où règne depuis quelque temps une certaine omerta.
Dévoilant l’affaire en fin de semaine dernière, la justice a confirmé lundi qu'”aucune accusation n’a été portée”, “à ce jour”. En revanche, elle déclare que la victime est décédée d’un “choc septique”, qui est bien celui qui a suivi ses blessures. 20 minutes point
Qu’est-il arrivé
Les faits semblent maintenant clairement établis. Dans la soirée du 12 octobre 2022, le défunt a été agressé et battu par des habitants d’Eskaren qui le soupçonnaient d’être l’auteur d’un vol survenu dans le village un peu plus tôt. Selon une information confirmée lundi par le parquet de Nice, un cambriolage a été signalé dans la ville entre 20h00 et 20h30 et l’auteur du “vol surpris” “qui a pris la fuite”. La procureure adjointe Maud Marty a relevé qu’un homme “lié au signalement” qui en avait alors été fait “était détenu par plusieurs personnes vivantes”.
Selon une citation d’un témoin oculaire, le raid, qui a abouti au lynchage, serait l’œuvre de plusieurs “jeunes”, dont l’un, qui “avait deux chiens”, a “tué” la victime. belle matinée. Un autre a ajouté qu’il s’était “déshabillé” et “avait jeté une partie de ses vêtements dans le pylône”, qui longe la rivière qui longe la ville. A 21h50, il a été retrouvé blessé, a indiqué le parquet. Transporté à l’hôpital, il assurera à sa compagne, interrogée par le quotidien régional, qu’il “n’a rien volé”.
Comment est-il décédé?
Dès le 12 octobre au soir aux urgences du CHU Pasteur, à l’est de Nice, ses signes vitaux ont été pris en charge sans pronostic, selon le parquet, pourtant l’homme est décédé deux jours après avoir été admis à l’hôpital. Une autopsie pratiquée le 19 octobre a déterminé que la cause de son décès était une simple infection du sang. “La première conclusion du médecin légiste indiquait que le décès était dû à un choc septique après perforation de l’intestin grêle, lui-même consécutif à un choc traumatique à l’abdomen”, a précisé le substitut du procureur de la République.
Où est l’enquête ?
Au vu de ces conclusions, afin de déterminer les circonstances exactes du décès et à la demande du procureur de la République de Nice, une information judiciaire a été ouverte contre X le 21 octobre « pour les violences commises en réunion ayant entraîné la mort sans résultat. L’intention de donner”. Selon belle matinée, régnera depuis un certain village “Omerta”. Le quotidien régional, qui cite une source proche de l’enquête, a indiqué qu’au moins un coupable avait été identifié, mais était en fuite. Un mandat d’arrêt a été émis pour l’arrêter. L’information, que le parquet n’a pas confirmée lundi, s’est limitée à indiquer “à ce jour”, alors que “l’enquête se poursuit, aucune charge n’a été retenue”.