

De Bob Dylan, les fans attendaient sur le plan éditorial deux tomes pour compléter le triptyque annoncé avec la sortie de son premier tome en 2004. Chroniques. qu’est-ce que c’est Le débat sur le prix Nobel de littérature 2016 livre enfin un livre – le troisième depuis Automated Prose Writing TarentuleEn 1971 – mais on ne s’y attendait pas : sous un titre plus ironique que ronflant, son Philosophie de la chanson moderne Sixth passe en revue des titres (tels que l’American Route portant le même numéro) écrits par d’autres que lui. Avec un sens subtil de la poésie, de l’humour, de l’amour et de la narration.
De quoi remettre, à 81 ans, la chanteuse américaine au coeur de l’actualité. Ce travail inédit dans les écrits du compositeur s’inscrit en réalité dans la reprise de l’éternelle tournée de Dylan, interrompue par la pandémie, qui s’est arrêtée pour trois soirées au Grand Rex à Paris mi-octobre. Sous la couverture mettant en scène l’heureux trio formé par Little Richard, Eddie Cochran et Alice Leslie, l’objet, richement illustré (photos, affiches, pochettes de disques, publicités, magazine “talk”…), était apparemment destiné à être déposé sous . l’arbre Une nature morte de Cézanne accompagnera Tutti Frutti (1955), de Little Richard, quand Julie montre une photo de Londres en train de décrocher le téléphone L’appel de Londres (1979), de The Clash… Ce livre doit être de Jack Frost, un personnage de conte d’hiver adapté par Robert Zimmerman sous ses nombreux pseudonymes.
Elle est dédiée à Doc Pomus (1925-1991), auteur des films à succès avec Mort Schumann (dont Vive Las VegasEn 1964, retenu en choix) et aller remercier “Ami pêcheur” et le scénariste de télévision Eddie Gorodesky. Philosophie de la chanson moderne En fait, “Theme Time Radio Hour”, une émission de radio créée par les deux amis s’est déroulée de 2006 à 2009. Dylan s’est transformé en disc-jockey autour de thèmes allant de l’Arche de Noé à Halloween en passant par les prénoms féminins. Deux d’entre eux sont repris : l’argent, de L’argent chéri (1956), d’Elvis Presley, et Shoes, avec l’inévitable Chaussures en daim bleuEn 1956, avec l’avertissement que Carl Perkins menaçait. “Quand tu es jeune, tu peux difficilement te permettre d’avoir la plus belle voiture du quartier ou de vivre dans la plus grande maison., note Dylan. Mais on arrive à porter les plus beaux escarpins. (…) Impossible d’oublier le daim bleu ! Quelles chaussures ont plus gaiement proclamé leur vanité que celles-ci ? Quel vêtement a-t-il jamais revendiqué qui n’appartenait pas aux champs, n’était pas fait pour marcher dans le fumier ? »
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